Le président qui souhaite agir pour le bien de l'association devra en permanence convaincre et rassembler. Il y parviendra s'il possède ou développe une ou plusieurs des qualités suivantes : la légitimité, la compétence ou le charisme. Légitimité parce qu'il a déjà beaucoup apporté à l'association, ou qu'il en est l'un des principaux animateurs. Compétence, parce qu'il maîtrise ses sujets et sait, par exemple, animer une réunion. Charisme enfin, parce qu'il possède cette capacité naturelle à mobiliser le plus grand nombre, par un volontarisme évident et communicatif et nouer des relations privilégiées avec les pouvoirs publics et les élus des collectivités territoriales. Le pouvoir du président repose sur tous ces aspects. Mais attention : il n'est pas propriétaire de son mandat. Celui-ci lui a été confié et peut lui être retiré à tout moment, sans condition préalable ni justification.
Une association Loi 1901 est soumise au droit commun. Elle est donc responsable de tous ses actes, au même titre qu'un individu ou une entreprise marchande. Le cas échéant, elle devra apporter réparation si elle cause des dommages ou sinistres à autrui. C'est pourquoi la souscription d'une assurance est nécessaire et dans certains cas, obligatoire. On distingue deux types de responsabilité...
La responsabilité civile de l’association ou de ses dirigeants peut être mise en cause dès qu’il y a préjudice causé à un tiers ou à l’un de ses membres. Citons trois cas :
L'objet de la responsabilité pénale n'est pas la réparation d'un dommage mais l'application d'une sanction lorsqu'il y a violation d'une loi ou d'un règlement et que celle-ci constitue une infraction. L'association, personne morale, peut être condamnée, mais ses dirigeants également. Citons quelques exemples :
L'association doit d'abord respecter les principes de la loi 1901, définis dans le premier chapitre de ce guide. Elle doit ensuite respecter les règles qui s'appliquent à certaines activités qu'elle met en place :
Enfin, d'une manière générale, elle a une obligation de moyens, c'est-à-dire qu'elle doit réunir tout ce qui est possible pour sécuriser au mieux son activité. Cela peut prendre de multiples formes :
Le président doit également veiller au bon fonctionnement de l'association au quotidien :
Le président incarne physiquement l'association. Il s’efforce de connaître et comprendre ses adhérents, sans perdre de vue qu’il les représente tous, sans distinction. Il est proche d’eux, rencontre chacun, s’informe, écoute, rassure, apaise et convainc quand c’est nécessaire. C’est l’homme (ou la femme) des relations publiques. Il fait le lien entre tous.
Il informe régulièrement ses adhérents de tout ce qui fait la vie de l’association et du mouvement, et garantit à chacun la possibilité de s’exprimer, dans la limite de la bienséance, en ayant la certitude d’être entendu.
Auprès des partenaires (municipalité, CCAS et CIAS, associations, écoles, commerçants…), il engage la responsabilité de l’association et l’image de tout le mouvement. Il mène la négociation au nom de l’association, participe à la répartition des tâches entre les partenaires, en fonction de ses moyens (humains, matériels et financiers), et évalue les projets communs pour en rendre compte aux adhérents. Lier des partenariats, c’est aussi s’ouvrir sur l’environnement, amener du sang neuf dans l’association.
Le président sait se présenter et présenter l’association ainsi que son rôle et ses activités (adaptation du discours en fonction de l’interlocuteur). Il est le représentant extérieur de l’association, notamment vis-à-vis de la presse locale. S’il souhaite qu’un journaliste parle de l’association, il l’invitera plutôt à une manifestation originale, conviviale, qui contribuera à valoriser l'image de l’association. À l’avance, il lui indiquera le moment le plus intéressant de la manifestation et lui remettra un dossier de presse. Lorsque la manifestation est importante, mobilise beaucoup d'énergie, il est recommandé d'organiser une conférence de presse, en remettant aux journalistes un dossier succinct mais étayé : présentation de l'association, objectifs et détails concernant la manifestation.
Le président est le relais indispensable de l’information avec la fédération départementale. A ce titre il s’informe et il informe. Il est l’interface entre les adhérents et la fédération.
Générations Mouvement fonctionne en réseau. 8 000 associations locales, rattachées à 84 fédérations départementales qui adhèrent à une Fédération nationale. Pour que ce réseau fonctionne, chaque responsable, à chaque échelon, doit échanger, faire remonter les besoins et attentes de ses adhérents au niveau supérieur. Pour une communication efficace entre les clubs et les adhérents, favoriser l'utilisation des outils mis à disposition par la Fédération nationale et la fédération départementale (Sites internet / Blog des responsables / livrets d’accueil...) |
Avec les membres de son conseil d’administration, le président propose à l'assemblée générale le programme prévisionnel d'activité de l'année. Lorsqu'il est approuvé, il lui appartient de le mettre en pratique. Cela suppose :
Le président anime une équipe de bénévoles. Il doit prendre en considération leurs obligations personnelles mais aussi tenir compte de leurs envies et de leur disponibilité.
Dans une association, le président ne peut et ne doit pas tout faire. Il risquerait de s’épuiser et l’ampleur de sa tâche n’inciterait pas les volontaires à lui succéder. Or il faut assurer la pérennité de l’association. C’est pourquoi il est grandement conseillé de déléguer certaines tâches, ce qui permet de responsabiliser d’autres bénévoles. Contrairement aux idées reçues, un président peut tout déléguer, à l’exception de trois choses :
Mais attention : délégation n’est pas débarras. Elle prend en compte les envies et compétences de celui ou celle qu’on sollicite et se fait dans la confiance. Celui qui délègue fixe le but à atteindre, mais laisse toute latitude sur le chemin à prendre. Lorsqu’il délègue une mission, le président doit accepter qu’elle ne soit pas conduite de la manière qu’il envisageait. « L’objectif est-il atteint ? » Voilà quelle doit être sa préoccupation.
Le président valorise celui ou celle qui a accepté la délégation. Il le remercie et lui permet de rendre compte de son action devant le conseil d’administration ou l'assemblée générale. Valoriser les bénévoles est l'une des clés de la réussite.
Enfin, le président ordonnance toutes les dépenses et le trésorier en assure la comptabilité.
Les oppositions font partie intégrante de la vie d’un groupe. On ne peut pas toujours être en accord sur tout. Toutefois, il faut savoir désamorcer les conflits qui finissent par nuire à la vie de l’association. C'est le rôle du président. Il doit alors allier écoute, diplomatie et fermeté, en évitant de prendre parti.
Cette mission de médiation suppose :
Les associations Générations Mouvement ont un rôle majeur à jouer dans le milieu rural comme au sein des quartiers. Elles sont bien souvent le dernier lieu de rencontres et d’échanges pour des habitants qui se retrouveraient sans elles plongés dans l’isolement. Elles ont une inestimable utilité sociale. C’est pourquoi le président doit veiller à assurer la pérennité de l’association. Il doit en permanence se poser la question : « que faisons-nous aujourd’hui pour que l'association existe encore demain ? ».
Le président, épaulé par son conseil d'administration, doit tout mettre en oeuvre pour attirer de nouveaux adhérents, tout en continuant d’oeuvrer pour les plus anciens. Qu'attendent les jeunes retraités qui n’adhèrent pas à l'association ? Quelles sont leurs envies ? Quelle place leur offrons-nous ? Quel accueil ? Notre fonctionnement leur permet-il de développer de nouvelles activités ? Autant de questions que le président aborde avec son équipe en vue d’y apporter des réponses.
Le développement des associations passe par la recherche de nouvelles activités adaptées aux attentes des nouveaux seniors. La marche, les voyages, la danse, la gymnastique douce, l'informatique, la photo numérique ou les activités créatives sont des activités qui plaisent aux jeunes retraités. Est-il possible de les développer au sein de notre association, en leur demandant de l'aide pour l'animation, la recherche de matériel, etc. ?
Les orientations actuelles de la Fédération nationale visent, notamment à travers le projet associatif, à adapter le mouvement à l’évolution de la Société et à se projeter sur l’avenir.
Il est important pour les responsables de se former. L'IFRA (Institut de Formation des Responsables Associatifs) propose un catalogue consultable sur son site : www.ifra-gm.org.
Sans nuire au fonctionnement démocratique, le président anticipe les remplacements au sein du conseil d’administration. Il assure l’accueil, la formation des nouveaux élus et le relais entre nouveaux et anciens. Le vrai responsable est celui qui prépare son départ pour n’entraîner aucune difficulté dans le fonctionnement de l’association.
La vie d’une association est rythmée par les réunions. Il est important que celles-ci soient à la fois conviviales et efficaces de manière à ce que les participants n’aient pas le sentiment d’avoir “perdu leur temps”. Trois conditions préalables sont à réunir :
Réserver une salle adaptée (qui permette aux participants de se voir entre eux et munie de fenêtres). Convoquer les participants un mois à l’avance en leur précisant :
Rédiger une synthèse et l’envoyer dans les 15 jours qui suivent la réunion ; évaluer les résultats atteints.
Activités, finances, projets, équipe dirigeante, toutes les facettes de la vie de l’association sont abordées lors de l'assemblée générale, en présence de tous les membres. C’est donc un évènement important qu'il est nécessaire de préparer en amont. Les statuts fixent certaines modalités d'organisation de l’assemblée générale mais vous êtes libre de lui donner une forme attractive, pour éviter qu’elle ne devienne trop administrative. Il est par exemple possible de prévoir une animation, un espace exposition ou une conférence sur un sujet qui intéresse vos adhérents. Une manière de les attirer. L’assemblée générale est aussi une vitrine. C’est une occasion unique de montrer à vos partenaires, aux élus, aux autres associations et à la presse, sa vitalité, son impact sur le bien-être des adhérents.
Les modalités de convocation à l'assemblée générale doivent être précisées dans vos statuts. Théoriquement, un courrier doit parvenir à chaque adhérent quinze jours au moins avant la tenue de la réunion. Celui-ci contient :
Accueil et émargement des participants
Ouverture de l’assemblée générale
Tenue de l’assemblée générale
Élections
Vote de la cotisation
Chaque année, le montant de la cotisation de l'année suivante est soumis au vote des adhérents. En cas de maintien ou de baisse, le vote à main levée suffit. Mais si vous proposez une augmentation, il est nécessaire de procéder à un vote à bulletin secret.
Pour davantage de précisions sur l'assemblée générale, reportez vous à :
Le dynamisme d'une association repose sur sa capacité à initier des projets. Ils permettent souvent l'émergence de nouveaux responsables et deviennent le meilleur moyen d'obtenir de l'aide. Cette méthode permet de mettre toutes les chances de réussite de votre côté.
Que souhaitons-nous faire exactement et dans quel but ? Répondre à ces deux questions avant de se lancer permet aux futurs acteurs du projet d'échanger leurs points de vue pour aboutir à une vision partagée. Elle est ensuite déclinée en objectifs, réalistes et mesurables. Chacun doit pouvoir comprendre avec précision ce qu'on veut faire, quel est le résultat attendu.
Étudier des projets similaires, conduits dans d'autres associations, permet de préciser : comment ça marche ? Quels sont les moyens (coûts, compétences, procédures, délais) à prévoir ? Disposons-nous de ces moyens ? Sinon, comment les trouver ? Existe-t-il des contraintes techniques ou juridiques ? Qui sont les partenaires potentiels ? À partir de ces informations, élaborez un dossier détaillé présentant le projet et ce qu'il apporte.
En précisant les recettes attendues et les dépenses à prévoir, qui doivent obligatoirement s'équilibrer, vous donnez de la cohérence et du sérieux à votre projet. Le budet prévisionnel est souvent le premier document qui est étudié lorsque vous sollicitez des financements. Il est donc important de présenter des chiffres cohérents, sans gonfler ni minorer aucun poste.
Qui fait quoi, avec quels moyens et dans quels délais ? Le plan d'action sert de tableau de bord tout au long du projet. Il permet de séquencer le travail, de répartir les tâches, de fixer des échéances intermédiaires et de mesurer l'état d'avancement avec précision.
Qu'est-ce que le projet apporte de nouveau, d'utile ? C'est sur ce point qu'il faudra axer votre communication. Dans la mesure du possible, reliez ce projet à l'actualité. Réfléchissez ensuite au meilleur moment pour communiquer et au support le plus adapté (presse, etc.).
Vous avez désormais le « nez dans le guidon ». Restez ouvert aux conseils extérieurs, ils aident à prendre du recul. Avant le démarrage, pensez à :
Une fois le projet réalisé, faites-en une évaluation qualitative et financière (bilan). Transmettez ces documents aux partenaires et pensez à remercier tous les intervenants.